Best Water Technology lance son activité chimie verte

Le 15/03/2023 à 17:46 par La rédaction

Traitement de l’eau

Le spécialiste du traitement de l'eau a dévoilé sa nouvelle activité orientée vers la chimie verte. Une approche vertueuse pour la recherche de nouvelles molécules performantes.

À l’occasion d’une conférence de presse organisée le 14 février, BWT France, filiale du spécialiste mondial du traitement de l’eau Best Water Technology, a annoncé le lancement d’une gamme de produits issus de la chimie verte. Il s’agit de l’aboutissement d’un partenariat entamé l’année dernière avec Chimie ParisTech – PSL, pour rechercher des solutions innovantes de traitement de l’eau issue de la biomasse. Ce rapprochement avec l’organisme académique a notamment permis de mener des recherches de fonds sur de nouveaux inhibiteurs de tartre dont les résultats portent d’ores et déjà leurs fruits. Les équipes de BWT France ont pu disposer d’un certain nombre d’équipements et de savoir-faire afin de mettre au point une pré-formulation.

Ces travaux ont été chapeautés par Alexandra Sauvêtre, ingénieure Recherche et Développement chez BWT France et responsable du projet Chimie Verte. « L’idée derrière notre activité chimie verte est d’aller explorer de nouvelles molécules, issues du vivant, précise la chercheuse. Nous nous orientons vers des solutions facilement disponibles comme des sous-produits de l’agriculture ou de l’exploitation forestière. » Ludovic Lemieux, responsable technique produits Formulés chez BWT France renchérit : « Notre approvisionnement ne se fera pas à partir de nouvelles cultures et nous n’impacterons pas les cultures vivrières. »

Devancer les contraintes réglementaires

Les produits de cette gamme seront non seulement biosourcés mais aussi biodégradables. Une demande de plus en plus présente chez les clients de BWT. « Cette démarche éco-responsable résulte à la fois de demandes de nos clients qui souhaitent notamment réduire leur impact environnemental et des évolutions réglementaires limitant l’usage de certains produits chimiques conventionnels. BWT France, en tant qu’industriel, est à l’avant-garde en la matière, affirme Ludovic Lemieux. Nous souhaitons anticiper les besoins et les changements normatifs, et être force de proposition grâce à nos innovations. »

BWT a dévoilé les trois premiers produits de sa gamme. Le premier, baptisé BWT CS-8001G est un inhibiteur de tarte biodégradable basé sur la synergie de deux polymères sans phosphore, avec une teneur limitée en azote. Le second, nommé BWT CS-4002 AFG, est quant à lui un inhibiteur de corrosion du cuivre sans azole, biodégradable et sans phosphore. Enfin, le produit BWT CS-4004G est un biodispersant biodégradable, sans phosphore.

Des tests concluants

Ces trois solutions sont actuellement en test sur des sites Fraîcheur de Paris, le réseau de froid urbain mis en place par la mairie de Paris. Celui-ci délivre de l’eau glacé à près de 780 bâtiments de la capitale. « Nous possédons une dizaine de centrales, adossées à l’eau de la Seine, explique Raphaëlle Nayral, secrétaire générale à Fraîcheur de Paris. Nous avons des contraintes drastiques concernant les rejets dans la Seine. Les produits biosourcés et biodégradables de BWT France sont concluants sur nos installations et sont une véritable avancée en matière d’éco-responsabilité. » Le réseau de froid, qui ne couvre pour le moment que quelques arrondissements, pourrait être prochainement élargit pour lutter contre les effets du changement climatique en milieu urbain.

La chimie verte n’est que l’un des nombreux atouts de BWT en matière d’éco-responsabilité. L’entreprise a également présenté ses objectifs 2026, réunies sur le nom de stratégie CAP 26. Elle prend corps en trois piliers à destination des industriels : la préservation de la ressource en eau, la réduction des consommations énergétiques, et la protection du milieu naturel et des moyens humains. BWT France vise ainsi, grâce à son accompagnement technologique, à faire économiser aux industriels près de 500 000 m3 d’eau d’ici à 2026, ainsi que des économies de gaz pour les industriels possédant des chaudières à vapeur d’environ 6 500 MWh.