Valve World Expo à Düsseldorf

Le 10/09/2010 à 9:45 par La rédaction

Le prochain Valve World Expo, salon international de l’industrie de la robinetterie et de la raccorderie, disposera d’une vaste surface d’exposition pour accueillir 490 exposants et 7 000 visiteurs du 30 novembre au 2 décembre, à Düsseldorf, en Allemagne. Plus de 13 000 mètres carrés lui seront réservés, soit 4 000 mètres carrés de plus qu’à Maastricht, aux Pays- Bas, où depuis sa création en 1998 le salon se tenait tous les deux ans. De passage à Paris, le nouveau commissaire général de Valve World, Friedrich-Georg Kehrer, de Messe Düsseldorf, a rappelé lors d’une rencontre avec la presse que « très à l’étroit à Maastricht, dans une ville dépourvue d’aéroport, il était difficile pour le créateur et organisateur de Valve World, l’éditeur néerlandais KCI Publishing, d’envisager son expansion. Nous avons donc répondu favorablement à l’offre de KCI en 2008 ». Passé entre les mains de l’organisateur allemand Messe Düsseldorf – plus de cinquante salons professionnels par an – , Valve World conservera son rythme de réunion bisannuelle tandis que KCI publishing continuera d’organiser en parallèle sa traditionnelle conférence au programme non encore connu à ce jour. Le 30 novembre, sur les bords du Rhin, les exposants devraient être originaires de trente-quatre pays dans les secteurs de la robinetterie et des vannes, de l’étanchéité, des tubes, de l’ingénierie et des logiciels LDAR (Leak detection and repair). Plusieurs entreprises françaises de la robinetterie industrielle – Buracco, Dresser Masoneilan, Malbranque, Saccap, Salvi Valves, Sern Ball Valves, Sud Robinetterie Industrie, Vanatome Verdelet – ont annoncé leur présence ; de même que Crouzet Automatismes, Effbe France (étanchéité), Genoyer (tuyauterie), Sarasin Actor (automatismes), Secums (verrouillage de vannes), Trévisan (usinage de vannes). Les visiteurs professionnels viendront de multiples secteurs d’activités : industries nautiques, de l’automobile, agro-alimentaire, chimique, pétrochimique, des énergies on shore et off shore. Le rendez-vous de la fin novembre à Düsseldorf revêtira une importance particulière pour un secteur industriel que n’épargne pas la crise économique. La robinetterie a vu son chiffre d’affaires chuter de 8,5 % en 2009. « Dans ce contexte difficile, a observé Friedrich-Georg Kehrer, les regards se tournent vers la course aux pipelines engagée à l’est et au sud de l’Europe dans le cadre des projets gaziers Nabucco, Nord et South Stream. » Long de 1 200 km, d’un coût de 8,8 milliards d’euros, Nord Stream doit relier Wybord en Russie, à Greifswald près de la mer Baltique, en Allemagne. Le premier tronçon du pipeline sera achevé en 2011. South Stream, planifié par le russe Gazprom et l’italien ENI pour 24 milliards d’euros, dans lequel on retrouve EDF à hauteur de 20 % de l’investissement, reliera Beregovaya sur la mer Noire, à l’Italie, via la Bulgarie et la Grèce. Les travaux commenceront en 2012. Quant au projet européen Nabucco, pipeline de 3 300 km entre la région Caspienne et l’Europe de l’Ouest, le lancement des travaux en 2011 est retardé. Le projet d’un montant de 7,9 milliards d’euros, avec une contribution de l’Union européenne de 250 millions d’euros, n’est pas prêt sur le plan technique et financier. « Des appels d’offres européens ont été lancés par les maîtres d’ouvrage, a précisé Friedrich-Georg Kehrer. Pour le pipeline on shore Opal – 470 km à travers l’Allemagne – les besoins portent sur des vannes à boisseau sphérique de section 159 à 1 400 DN, la construction de trente stations d’arrêt contrôlées à distance, et de deux installations de compression nécessitant une robinetterie dans les sections jusqu’à 1 200. Au croisement d’Opal et de Nord Stream, des vannes avec des niveaux de pression jusqu’à 180 bars, pouvant travailler entre moins 20 °C et 80 °C seront indispensables. » Le marché des vannes pour Opal a été remporté par des entreprises allemandes comme le groupe Schuck. Mais selon les experts qui qualifient d’« euphorique » la période actuelle pour la construction de pipelines, d’autres marchés restent à prendre sur les projets gaziers européens et audelà : aux Émirats arabes unis, en Algérie, en Amérique du Sud et en Australie.