Carrefour de l'eau : le salon adopte une nouvelle dimension

Le 10/01/2019 à 14:33 par La rédaction

Du 30 au 31 janvier 2019, le Carrefour des Gestions Locales de l’Eau, que l’on raccourcit volontiers à « Carrefour de l’eau », se tiendra au Parc des expositions de Rennes. Cette édition anniversaire marquera un tournant majeur pour cet événement qui ne cesse d’évoluer : Luc Renaudin, Directeur général adjoint d’Idéal Connaissances, la société organisatrice, répond à nos questions.

Pouvez-vous nous rappeler les objectifs du Carrefour des Gestions Locales de l’Eau ?

Luc Renaudin, Directeur général adjoint du Carrefour des Gestions Locales de l’Eau.

Luc Renaudin : Je suis Directeur associé d’Idéal Connaissances, société organisatrice du salon, et j’ai donc pu voir toutes les évolutions du salon depuis ses premiers pas. En vingt années, notre ADN n’a pas du tout changé : notre objectif est de réunir tout l’écosystème de la gestion de l’eau au sens large et de faire progresser les différents acteurs dans leurs métiers. Nous pouvons trouver parmi ces acteurs des directeurs, des collectivités, des entreprises, des ONG ou encore des associations… Nous réunissons près de 500 exposants et entre 200 et 250 intervenants sur plus de 80 conférences ou sur des parcours thématiques qui viennent interroger sur les problématiques de la gestion de l’eau. Les exposants constituent l’ensemble des partenaires des collectivités et s’intéressent aussi bien à l’eau potable que l’assainissement, la gestion des cours d’eau, ou encore à l’analyse. Aujourd’hui, nous pouvons estimer que les exposants présents sur le salon représentent près de 80 % de la filière. Le Carrefour des Gestions Locales de l’Eau est donc un lieu de formation et de contenu.

Que viennent chercher les exposants sur cet événement ?

L. R. : Le Carrefour des Gestions Locales de l’Eau est le seul salon français dédié à l’eau, qui plus est à taille humaine, et nous proposons donc à nos exposants un lieu où ils pourront interagir avec un visitorat ultra-qualifié. Via nos conférences, dans lesquelles les exposants peuvent notamment prendre la parole, nous leur apportons un coeur de cible : ils peuvent autant y rencontrer des directeurs de services que des directeurs généraux ou des techniciens. Les exposants recherchent d’abord une vraie qualité de contacts et considèrent le salon comme un rendez-vous incontournable pour réaliser des affaires : ils repartent avec de nombreux rendez-vous programmés. Ils savent également qu’en se rendant à un tel événement, ils pourront retrouver l’eau, qu’elles soient techniques, institutionnelles ou politiques.

Quelles sont les nouveautés à attendre pour l’édition 2019 ?

Village Innovation sur le salon, en 2018.

L. R. : Cette année, le Carrefour des Gestions Locales de l’Eau sera un rendez-vous incontournable pour les gestionnaires de l’eau, mais il sera également un temps stratégique et politique. En effet, nous sommes très heureux d’être l’un des premiers événements à avoir reçu de la part du Gouvernement le label « Assises de l’eau 2019 ». D’autre part, le salon accueillera à Rennes le prochain Comité National de l’Eau (CNE), organisme qui oriente la politique nationale de l’eau et placé auprès du ministre chargé de l’environnement. C’est une véritable exclusivité. Cela montre que l’État recherche un lieu de rendez-vous dans lequel il est possible d’échanger et de partager pour mener à de premières synthèses. Parallèlement, nous avons également la labellisation « Breizh COP », qui a pour objectif de maîtriser et accélérer la mise en oeuvre de toutes les transitions écologique, climatique, économique et sociétale en Bretagne. Nous devenons un lieu stratégique pour la gestion de l’eau en France.

Quelle place prend le salon sur la scène internationale ?

L. R. : Il y a cinq ans, seulement 5 % des exposants venaient de l’étranger. Aujourd’hui, cette proportion atteint les 11 %. En janvier prochain, le Carrefour des Gestions Locales de l’Eau poursuivra son internationalisation, en prenant notamment de plus en plus de poids à l’échelle européenne. Nous retrouverons des pays comme l’Angleterre, la Belgique, l’Allemagne, l’Italie ou des pays de l’Est dans lesquels les enjeux politiques et économiques sont forts. Nous traverserons aussi pour la première fois la Méditerranée et aurons le plaisir de recevoir des délégations africaines : en ouverture du salon, Abdoulaye Sene, Président du comité d’organisation du Forum mondial de l’eau, viendra porter les questions de la gestion de l’eau dans le monde et en Afrique. Le rendez-vous que nous proposons depuis maintenant 20 ans, en plus de devenir un lieu politique et stratégique pour le Gouvernement, s’installe à l’international.

Le salon aura 20 ans en 2019 : avez-vous un message à faire passer ?

L. R. : Si nous avons pu évoluer et grandir jusque-là, c’est surtout grâce à la confiance de l’ensemble de nos partenaires, et notamment de la Région Bretagne et de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, deux partenaires historiques, sans oublier les départements et Rennes Métropole. Après 20 ans de partenariats, nos collaborations restent toujours les mêmes : c’est un vrai soutien. Nous devons la pérennité du salon à nos partenariats forts.