Si le défi de la lutte contre les rejets industriels fait ici l’objet de notre rubrique « Enjeux », force est de constater que l’actualité est riche d’engagements et d’innovations en faveur de l’environnement. Très loin des dérives du « greenwashing » publicitaire, la très nette convergence entre les nécessités environnementales - largement soutenues par une pression réglementaire implacable - et une réalité économique industrielle, s’impose. Les exemples foisonnent, en effet, de démarches dépassant la seule image respectueuse de la planète, pour s’engager dans une véritable logique de développement durable ; c’est à dire dans la recherche d’une convergence entre ses trois volets que sont l’environnement, l’économie et le social.
Chacun à sa mesure, les industriels des fluides placent aujourd’hui des notions telles que la réduction des consommations et la valorisation matières et énergétiques au centre de leur travail de R&D. Cette approche constitue le moteur d’innovations durables dans le domaine de la performance et du rendement. De la réduction des coûts d’exploitation menée par Veolia Water (VWSTI), aux économies d’énergie, de carburant et de lubrifiant recherchées par Exxon Mobil, en passant par l’éco-épuration conduite par Phytorem, le recours aux micro-organismes effectué par Eau Pro et Protéus, ou encore la variation de vitesse développée par KSB… la convergence est évidente et affiche ses résultats.
D’autres convergences sont à explorer, à l’image des propositions récemment lancées par la Fédération nationale de l’agriculture biologique dans le cadre du 10e programme d’intervention 2013-2018 des agences, collectivités et acteurs de l’eau. Face aux nitrates et pesticides, l’agriculture biologique peut contribuer à inverser la tendance. Une convergence industrie - agriculture ?
Tout un symbole.
Pierre Mitev
Rédacteur en chef
Edito du Journal des Fluides N° 47 Décembre 2011.